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Le Tour de France, quand le cinéma francophone se met au vélo

Alors que la célèbre course va vivre sa 112e édition dès le 5 juillet prochain, tour d’horizon des films qui ont fait du Tour de France leur tête d’affiche. 

C’est le rituel du début de l’été. L’emblématique Tour de France est devenu, au fil des décennies, bien plus qu’une course cycliste, un événement empreint de culture populaire et d’un certain imaginaire, avec ses pelotons ou ses duels épiques, ses foules aux abords des routes et ses villages en fête. Le côté pittoresque et « carte postale » crée chaque année son petit effet chez nos grands-pères qui ne manqueraient pour rien au monde l’étape du jour pour « admirer les paysages » à la télé. Mais si la petite lucarne s’y intéresse tous les étés, force est de constater que le grand écran peine à suivre le rythme. 

Étonnamment, le Septième Art francophone n’a qu’un amour mesuré pour son Tour. Peu de films ont fait de l’événement le climax central de leurs histoires, sinon le sympathique La Grande Boucle de Laurent Tuel, en 2013.

Sorti lors des 110 ans du Tour, il met en scène Clovis Cornillac dans la peau d’un ancien cycliste de haut-niveau qui se décide à faire le Tour de France, de façon tout à fait amatrice. Son objectif : faire les mêmes étapes que les pros, mais avec un jour d’avance.

L’acteur se retrouve confronté à Ary Abittan dans un film un brin social, avec sa couche de bons sentiments, de quelques clins d’œil obligés (oui, les personnages se font appeler « Ame Strong » et Rémi Pletinckx… cousin lointain d’Eddy Merckx ?), sans oublier l’apparition des célèbres coureurs Laurent Jalabert et Bernard.

Une partie du film a été tournée en plein Tour, pour faire plus vrai, notamment cette séquence pleine de clameur et de sueur du col du Tourmalet, lieu incontournable de la course.

Les dents de la mer

© Wild Bunch Distribution

Des films dopés à la comédie

Quelques années auparavant, Benoît Poelvoorde avait mouillé le maillot, lui aussi, dans une reconstitution so 1974 du Tour, dans le film de nos amis belges, Le Vélo de Ghislain Lambert.

Personnage un peu looser et débridé à la Poelvoorde, Ghislain a lui aussi le rêve de “faire son tour”. Un film qui pédale globalement dans la semoule, drôle par moments, hommage amusé à Eddy Merkx, avec une tête d’affiche sur qui tout repose.

La plus belle trouvaille se trouve du côté du cinéma d’animation. Les Triplettes de Belleville reprend l’esprit rétro de la course, un brin franchouillard, ancré dans l’imaginaire français des années 50.

Salué par la critique, référence de l’animé français, le long-métrage de Sylvain Chomet suit Champion, un jeune gaillard entraîné à fond les ballons par sa grand-mère qui veut faire de lui le nouveau héros des courses cycliste.

Mais alors qu’il participe au Tour de France, le garçon se fait mystérieusement enlever, entraînant mamie dans une aventure trépidante et mordante.

© Bac films

Tour de France et cinéma - Les Triplettes de Belleville

© Diaphana Films

André Joffé avait quant à lui fait le choix d’installer son histoire trois ans avant la première édition du tour, en 1900, pour Les Cracks.

Burlesque et rupestre, le film joue sur les codes de la Belle Epoque, évoque à sa manière les débuts du cyclisme et de la fameuse Paris – San Remo, là encore dans un contexte fantasmé du début XXème.

Des inventions et des vélocipèdes pour mettre en scène un Bourvil moustachu, auteur de multiples gadgets et trouvailles pour remporter la mythique course. Un film bien dans son jus qui a fait la joie des chaînes de la TNT.

Globalement, le Tour dans le cinéma hexagonal se limite en effet aux clins d’oeils et rappels, en deuxième voire troisième plan. Peu de cinéastes se sont réellement aventurés sur les routes du Tour.

La course peut pourtant offrir un cadre, son lot de récits propices aux vertus sociales du terroir dont le cinéma français aime tant à développer… et qui trouverait certainement son public.

Tour de France et cinéma - Les Cracks

© Les Films Corona

La bicyclette, de manière bien plus large, a cependant son lot de séquences magnifiques, souvent synonyme de liberté, d’insouciance et de légèreté.

Les exemples fusent. Les souvenirs de Philippe Noiret, dans le terrible Vieux Fusil avec Romy Schneider, également si souriante sur le vélo de Michel Piccoli dans Les Choses de la Vie. L’attachant Raoul Taburin, porté par un Benoît Poelvoorde qui l’est tout autant. Ou encore Jour de Fête, le classique de Jacques Tati où le personnage principal, un facteur, arrive à pédaler encore plus vite que les professionnels de la course.

Une scène hilarante que même les britanniques nous envient, reprise dans Les Vacances de Mr Bean.

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