Vous avez envie d’un bon film pour flipper comme il se doit lors d’Halloween ? On a ce qu’il vous faut. Entre du classique, du cinéma indépendant ou des propositions insolites… Cinefeel Mécénat propose son top 5 des films d’horreur.
Pour chercher les frissons et les jump-scares, on va souvent lorgner du côté du cinéma américain. Normal, au pays d’Halloween. Mais les Français aussi savent faire ! La preuve avec ces cinq films d’horreur issus de chez nous.
The Substance, l’expérience absolue
Qui n’en est pas sorti en état de choc ? The Substance, réalisé par Coralie Fargeat, est la dernière claque du cinéma français. Inspirée de certaines créations body-horror style David Cronenberg, la réalisatrice veut explorer l’horreur dans sa dimension la plus dérangeante. The Substance ne fait pas foncièrement peur, mais il vous fait tourner de l’œil.
Le personnage de Demi Moore vieillit alors elle fait appel à un sérum pour retrouver la lumière des caméras. Le message sur la difficulté d’une cinquantenaire à s’imposer dans un monde médiatique et patriarcal passe un peu aux forceps. La mise en scène, avec ses effets de loupe pour accentuer la gêne, n’est pas très subtile non plus. Tout est outrancier et radical. C’est aussi ce qui fait sa force. The Substance est un film qu’il faut voir pour l’expérience puissante qu’il procure.
Un rôle sur mesure pour Demi Moore, cousu main. (Copyright Working Title)
Ils, le slasher de la vraie vie (spoiler)
Là, on est dans le pur film de slasher. Tous les poncifs du genre sont là. Un couple, une maison abandonnée dans les bois et des personnes déterminées à les tuer. Ce qui lui permet de se démarquer, c’est que tout est vrai. Ils est inspiré d’un fait divers. Impossible de le résumer pour éviter de dévoiler le twist (on vient déjà de lâcher un énorme spoiler, sans pression).
Passé cet aspect, le film de Xavier Palud et David Moreau est redoutablement efficace. La menace, mystérieuse, flirte avec le fantastique et les hors-champ habilement utilisés. Il s’agit du premier film pour ce duo. En 2025, on retrouve David Moreau avec Other avec Olga Kurylenko, autre film du genre qui a été chaudement accueilli par la presse.
On s’est tous dit : “C’est rarement une bonne idée ça” (Copyright D.R.)
Rubber, l’anomalie signée Dupieux
Celui-là, il ne vient pas pour une révision. (Copyright UFO Distribution)
Vous voulez voir un produit à part ? Qui de mieux pour le proposer que Quentin Dupieux. Rubber est son deuxième film. Le méchant de l’histoire est un pneu tueur en série. Oui, son film est drôle comme ses nombreux autres mais il n’oublie pas d’être à certains moments inquiétant et même gore quand il se lâche sur l’hémoglobine. Un pneu n’a rien de charismatique et pourtant, celui-ci réussit à nous faire trembler dès qu’il tremble lui-même. C’est son mode opératoire. Plus qu’une image amusante, c’est une manière efficace d’annoncer une montée en pression. C’est malin, c’est du Dupieux dans le texte.
Les Yeux sans visage, le classique qui inspire les plus grands
Et sinon, pourquoi pas un petit classique. On est dans les années 1960 et Les Yeux sans visage débarque au cinéma. Impossible de parler d’horreur à la française sans citer ce chef-d’œuvre absolu de Georges Franju, qui a marqué à jamais le cinéma fantastique mondial.
On suit un chirurgien prêt à tout pour rendre un visage à sa fille défigurée dans un accident. Il enlève alors de jeunes femmes pour tenter des greffes, dans une atmosphère d’une froideur clinique. C’est à mi-chemin entre le conte macabre et le drame poétique.
À l’époque, certaines scènes avaient profondément choqué les spectateurs et soixante ans plus tard, cela va continuer de vous hanter si vous le regardez. C’est en tout cas l’effet qu’il a fait à Guillermo Del Toro, Edgar Wright et même Christopher Nolan.
Une affiche rouge sang qui annonce la couleur.
Vermines, pour les arachnophobes
Vermines est la pépite de ce top. Celle qui a surpris son monde à sa sortie par sa faculté à conjuguer thriller horrifique et film de banlieue. En s’appuyant sur le concept simple de l’arachnophobie, pourtant pas si exploité, Vermines raconte une bande de jeunes en proie à une attaque d’araignées tueuses.
Les locaux des grands immeubles deviennent un piège truffé de bonnes idées signées Sébastien Vanicek et des pires situations pour ses personnages. Un pur rollercoaster. Si vous voulez vous cacher sous la couette sur certaines scènes, allez-y. Mais vérifiez bien avant que rien ne s’y cache.
“Si tu ne bouges pas, elle ne t’attaquera pas”. Mauvais calcul. (Copyright StudioCanal)