Du 7 au 12 octobre, le Festival International du Film Indépendant de Bordeaux (FIFIB) célèbre sa quatorzième édition. Fidèle à son esprit d’ouverture, le rendez-vous continue de défendre un cinéma tourné vers les combats du présent et la quête d’émancipation.
Le Festival International du Film Indépendant de Bordeaux entame déjà sa quatorzième édition. L’évènement ciné de la capitale girondine, maintenant bien installé, reste fidèle à son credo, celui de faire découvrir des créations dites indépendantes, que ce soit en matière de production ou de liberté d’expression, venues de part et d’autre du globe.
Une édition engagée
Du 7 au 14 octobre, les 30 000 festivaliers pourront donc découvrir une sélection de films riche et éclectique, militante et engagée. Les notions de combat, de lutte, de destins personnels face aux tragédies ou aux normes sociétales sont le fil conducteur de ce FIFIB 2025.
Les Immortelles figure dans la sélection “compétition officielle”. L’équipe du film, dont Emmanuelle Béart, sera présente à Bordeaux.
Les six films présentés en compétition officielle partageront cette fibre-là, et évoqueront l’émancipation de soi, l’affranchissement et l’abnégation, la guerre ou la mémoire coloniale, l’écologie, la maladie, la survie. Et ce, à travers des personnages venus du Congo, de France, du Liban, du Maroc ou encore des Iles Canaris en Espagne. La sélection Contrebande viendra, comme à son habitude, interroger les règles cinématographiques et la liberté artistique, avec deux long-métrages et une petite flopée de courts-métrages engagés, sortis des sentiers battus. La FIFIB mettra également en avant le cinéaste Jaime Rosales, qui évoquera son regard sur la société espagnole au cours d’une masterclass. La réalisatrice Malaury Eloi Paisley, originaire de Guadeloupe, mettra en lumière la spécificités du cinéma caribéen.
En point d’orgue de cette édition, se trouve la mise à l’honneur de la réalisatrice palestinienne Annemarie Jacir, l’une des plus reconnues du monde arabe, qui présentera ses longs-métrages Palestine 36 et Le Sel de la Mer. Sa présence fera écho à la « carte blanche » offerte à Lola Maupas, chercheuse en études cinématographique, venue présentée trois films palestiniens.
Des films français très attendus en avant-première
Une large part de la programmation est évidemment destinée à la production 100% frenchy. Le FIFIB offre une compétition officielle « courts-métrages » entièrement tricolore, mais surtout un gros lot d’avant-premières de long-métrages français, particulièrement attendus. La plupart, en présence des équipes de film.
Claire Denis sera bien à Bordeaux pour dévoiler Le Cri Des Gardes, une plongée dans les travaux publics en Afrique de l’Ouest (sortie prévue pour février 2026). Le festival accueille également l’équipe d’Arco, le film d’animation qui a fait sensation à Annecy (dans les salles le 22 octobre prochain), mais aussi celle de La Petite Dernière d’Hafsia Herzi, récit d’une jeune femme devant assumer son homosexualité face aux traditions familiales teintées de religion. Un film qui a ému Cannes au printemps dernier (au cinéma le 22 octobre également).
La présence d’Emmanuelle Béart a été confirmée pour défendre Les Immortelles, en compétition long-métrage.
“Vie Privée”, avec Jodie Foster et Virginie Efira, fera la clôture du FIFIB, le 12 octobre prochain.
Citons également Baise-en-Ville, de Martin Jauvat, présenté récemment lors de la Semaine de la Critique à Cannes, Les Enfants Vont bien avec Monia Chokri, que l’on retrouve d’ailleurs dans Des Preuves d’Amour, premier long d’Alice Douard qui vient interroger le regard social sur un couple de jeunes mamans.
Le thriller de Rebecca Zlotowski, Vie Privée (avec Jodie Foster, Daniel Auteuil et Virginie Efira) viendra clôturer cette quatrième édition. Le travail des actrices de Mektouk My Love : Canto Duo sera quant à lui salué, dès ce mardi soir pour l’ouverture, malgré les controverses qui entourent son réalisateur Abdellatif Kechiche.
Cette programmation audacieuse, ouverte sur des sujets très contemporains, offrira à coup sûr un lot d’émotions et de discussions durant les six jours de festival.
