Préparez-vous à voir un ovni dans le paysage cinématographique français à la rentrée : Dalloway. Il est réalisé par l’auteur des thrillers Boite noire avec Pierre Niney et Visions.
L’intelligence artificielle éponyme, qui sera au centre de l’intrigue, est incarnée par Mylène Farmer.
Vous ne vous y attendiez pas ? Nous non plus. Et pourtant, Mylène Farmer va faire son retour en tant qu’intelligence artificielle, dans un film français, de science-fiction. Ce sont autant d’éléments surprenants qui entourent l’intrigue du nouveau film de Yann Gozlan (Boîte noire, Visions et prochainement Gourou). Son long-métrage sortira deux semaines après la rentrée, mercredi 17 septembre.
Connu pour proposer des thrillers efficaces avec un casting alléchant, celui-ci ne déroge pas à la règle. Cécile de France incarne le personnage principal, Clarissa. Elle est une écrivaine en panne d’inspiration pour son prochain roman. Heureusement, l’IA est là pour lui donner un petit coup de pouce. C’est à ce moment que l’icône de la chanson francophone intervient.

(Photo couverture : Copyright Mars Films)
Sans contrefaçon
À la manière de Scarlett Johansson dans Her, de Spike Jonze, Mylène Farmer (Dalloway) accompagne le personnage principal par une présence purement vocale. C’est ce qui rend le choix de la chanteuse encore plus intéressant. D’autant qu’elle a déjà été actrice et doubleuse pour des films d’animation. Les premières images dans la bande annonce montrent très bien l’ambiguïté atteinte grâce à son timbre de voix, aussi rassurant qu’oppressant.
Le décor est là pour compenser l’absence de personnage palpable à l’écran. L’établissement dans lequel travaille Clarissa est très léché, voire trop propre, aseptisé. Il y a des airs de bloc opératoire, renforçant l’aspect inquiétant et omniprésent de l’Intelligence artificielle.

Dress-code pour une IA au cinéma : bleu. (Copyright 2024 Mandarin & Compagnie)
À Cannes, face à une critique divisée, voire désenchantée

Le jeu de mot, vous l’avez ?
Le film a été présenté à la Séance de minuit du dernier festival Cannes, dont vous pouvez trouver le récapitulatif de Cinéfeel Mécénat juste ici. Pour le moment, la réception critique semble plutôt tiède. Vanity Fair se focalise sur la prestation de Mylène Farmer, estimant que ses prestations vocales « suffisent à semer le trouble. Comme à son habitude et avec la discrétion qui la caractérise, l’interprète de Désenchantée – entre autres tubes légendaires – se réinvente avec brio. »
Le Parisien salue également la chanteuse et rapporte que, malgré une intrigue prévisible, le film reste efficace. Au rayon des critiques plus négatives, on retrouve Les Inrocks, Télérama ou encore Ecran Large. Les deux derniers y voient un Black Mirror français plutôt faible. « Cannes 2025 : on a vu Dalloway, le Black Mirror français tout pourri sur l’IA », titre le média numérique de pop-culture.
Après Mylène Farmer, c’est Pierre Niney qui reprend du service
S’il y a bien un point positif souligné par l’ensemble de la presse, c’est la performance de Mylène Farmer. Peut-être que cela suffira à attirer les plus curieux. Pour se faire son propre avis, voilà au moins une bonne raison d’y aller. De son côté, Yann Gozlan présentera très rapidement son film suivant, Gourou, qui sortira mercredi 28 janvier 2026.
Il dirigera de nouveau Pierre Niney et Marion Barbeau, une actrice encore peu connue et dont on a déjà évoqué la carrière, en abordant notamment ce prochain film. Deux bonnes nouvelles donc : on attaque la rentrée avec Mylène Farmer et on commence la nouvelle année avec Pierre Niney. La saison Cinéfeel est lancée.