Sorti aujourd’hui en salles, La Femme la plus riche du monde s’impose immédiatement comme l’un des événements majeurs de l’année. Porté par Isabelle Huppert, le film plonge au cœur de l’intimité d’une milliardaire sans héritiers véritables, inspirée de la figure de Liliane Bettencourt, et interroge la part d’humanité qui subsiste derrière le voile de la fortune.
Ce n’est pas un simple drame bourgeois : c’est un thriller psychologique, une tragédie contemporaine et un miroir de notre époque, où l’argent devient à la fois instrument de domination et refuge contre la solitude.
Isabelle Huppert : magistrale, hypnotique, insaisissable
Dans ce rôle taillé sur mesure, Isabelle Huppert livre une performance fascinante. Son personnage n’est jamais caricatural : ni héroïne, ni victime. Elle est un empire à elle seule, entourée de courtisans, d’admirateurs, d’opportunistes — tous attirés par l’orbite irrésistible de sa fortune colossale.
Huppert joue avec une intensité froide, un regard qui dit plus que des mots. Chaque silence devient un territoire. Chaque geste, un acte de pouvoir.
Elle ne joue pas la richesse : elle l’incarne, elle en révèle la solitude vertigineuse.
Un film inspiré de faits réels, mais tourné vers l’universel
Si l’affaire Bettencourt a inspiré le récit, le film s’écarte de la reconstitution pour atteindre une portée plus vaste. Il dépeint une femme cernée par les convoitises, tentant de conserver sa liberté face à ceux qui veulent penser, décider, et aimer à sa place.
Le film explore :
• La fin de règne d’une dynastie industrielle,
• La manipulation affective sous couvert d’amitié,
• Le mécénat comme dernier langage pour exister symboliquement,
• Et la question ultime : que reste-t-il à une femme à qui tout appartient ?
Une œuvre rare, à la croisée du thriller et du cinéma d’auteur
Mise en scène avec élégance et tension, La Femme la plus riche du monde utilise la richesse non comme décor mais comme matière dramatique. Pas de luxe ostentatoire : tout se joue dans les regards, les stratégies, les héritages invisibles.
C’est un film qui parle moins d’argent que de ce qu’il fait aux êtres humains.
Un film essentiel pour comprendre notre époque
Plus qu’un portrait, ce film est une radiographie de la puissance contemporaine : comment l’argent façonne les liens, pervertit la confiance et redessine la notion même d’identité.
Isabelle Huppert, avec son aura unique, fait de ce rôle une œuvre de transmission : elle fixe à l’écran la figure d’une femme qui n’a plus de pairs, seulement des héritiers potentiels.
Isabelle Huppert & Marina Foïs dans « La Femme la plus riche du monde ».
À voir absolument !
Parce qu’il n’arrive pas souvent qu’un film ose regarder le pouvoir en face.
Parce qu’Isabelle Huppert offre ici l’une de ses interprétations les plus puissantes.
Parce qu’à travers cette figure solitaire, c’est toute une époque qui se raconte.
La Femme la plus riche du monde n’est pas seulement un film : c’est un acte de cinéma, une réflexion sur la valeur réelle d’une vie lorsque tout peut s’acheter… sauf l’amour, le temps et la mémoire.